Au sein de la plupart des espèces vivantes, on peut répartir les individus en deux (ou plusieurs parfois plus de quarante types sexuels comme chez Stylonichia3) groupes. Cette distinction ne peut pas toujours être effectuée d'après l'organe sexuel de l'individu, sa morphologie ou le type des gamètes, ces éléments pouvant ne pas différer d'un sexe à l'autre. Elle repose en revanche toujours sur des bases génétiques liées à la possession d'une formule génétique particulière pour une unité génétique (gène, groupe de gènes, chromosome entier, association de chromosomes) déterminant pour la compatibilité sexuelle : les individus d'un même sexe ne peuvent pas se reproduire entre eux, mais peuvent se reproduire avec les individus de certains ou de tous les autres sexes de leur espèce.
L'allogamie (fécondation entre deux individus distincts) permet à une espèce de profiter de la reproduction pour assurer la recombinaison génétique (dissémination des mutations évolutives dans une population). Pour éviter l'autogamie (fécondation de deux gamètes provenant du même individu) une stratégie est l'anisogamie : s'assurer que les gamètes sont de taille et de morphologie différentes. Les petits gamètes, ou microgamètes, définissent l'individu qui les produit comme étant de sexe mâle, les gros gamètes, ou macrogamètes, de sexe femelle (pour l'espèce humaine, on utilise plutôt les mots masculin et féminin). Ce type de dimorphisme permet d'optimiser à la fois les opportunités de rencontres, par la mobilité et le nombre des gamètes mâles, et les réserves énergétiques, par la taille des cellules femelles.